Pénurie de candidatures pour ces prochaines élections municipales . Un tiers des élus ne se représenteront pas . Ceci est surtout valable pour les petites communes, en particulier , les communes rurales où bien souvent la fonction élective est bien plus proche du bénévolat que d’autres choses. Il faut dire que le recrutement n’est pas toujours évident : on attend des personnes, disponibilité, charisme, connaissance du terrain, c’est pourquoi les associations sont un formidable “vivier” pour qui veut constituer une liste .
Cependant on peut se poser la question de la neutralité qui doit animer les élus municipaux quant à leurs choix, notamment dans le cas d’attribution de subventions municipales ou d’autres sollicitations auprès de la commune.
En effet comment garder objectivité, clairvoyance et impartialité lorsqu’on est soi-même impliqué dans une fonction associative ou professionnelle ? Comment être juge et partie ?
Les vernolitains ont le souvenir douloureux de l’implication de l’ancien maire Gilles Poidevin dans un projet immobilier ( construction d’une seconde église) qui émanait de ses convictions personnelles et associatives . Le doute avait également effleuré les esprits , avec son adjoint à l’urbanisme, Patrick Minasso, porteur de grands projets immobiliers pour la ville mais aussi promoteur immobilier . Comment faire la part des choses ?
Aujourd’hui lorsque, par exemple, Monsieur Guy Dumontier parle de “mandat exemplaire” pour la liste sortante de Madame Lopez, on ne sait pas qui parle : le président du comité de soutien, ou bien le président des Vernes (association de prévention et d’insertion de jeunes, subventionnée par la ville) ou encore le président du CSV ( centre social de Vernouillet, subventionné par la ville) ? . Loin de moi, l’idée de dire qu’il faut se démunir du talent, de l’engagement des “associatifs”, de leur attachement à leur ville, de leur dévouement mais il semble qu’il faut garder une proportion raisonnable dans les élus municipaux de façon à avoir une gestion autonome et non partisane . Alors quand on voit ça, forcément on se pose des questions , on se dit que certaines listes ne se facilitent pas la tâche et que l’argent public fonctionne un peu en “circuit fermé”:
Jean-Michel Pinto : adjoint sortant aux finances, époux de la présidente de l’association APCCT (subventionnée par la ville),Véronique Deutsch : adjoint sortante au scolaire, salariée d’une école privée (subventionnée par la ville), Jean-François Rovillé : adjoint sortant au commerce, président de l’association du domaine du lac , Brigitte Loubry : adjointe sortante à la démocratie participative, pendant une partie de son mandat, trésorière de l’amicale Laïque (subventionnée par la ville), épouse du mandataire financier de la liste, lui même secrétaire fédéral du PS et de la section locale du PS, trésorier de l’amicale laïque ( (membre du comité de soutien) ,Lucien Montécot, adjoint sortant aux travaux, président de l’Harmonie vernolitaine (subventionnée par la ville), époux de la présidente de l’amicale laïque (subventionnée par la ville), Laurence Fleury , conseillère sortante, salariée pendant une partie de son mandat par une association subventionnée par la ville.,Asma Oumhand, candidate, fille du président du Ring vernolitain (membre du comité de soutien) (subventionné par la ville ?),Dominique Durand conseillère sortante, présidente de l’association Ecole des Tréteaux (subventionnée par la ville ?)José Marques Augusto, conseiller sortant, président de l’USPV, Vito Di Liberto, conseiller sortant, président de l’association des habitants du Parc ( subventionnée par la ville) n’est-ce pas un peu beaucoup ? Que se passe t-il lors de l’ellaboration du budget de la ville, par éthique, personne ne participe ? et lors du vote du budget au conseil municipal, un tiers de la liste ne vote pas son propre budget ?
Un extrait des engagements de cette liste :
“ Les élus ne mélangent pas intérêtes personnels et intérêt communal. Le rôle d’un élu est de gérer au mieux l’argent public et non de satisfaire des ambitions personnelles. Nous nous engageons à ce qu’il n’y ait pas de conflits d’intérêts entre la vie professionnelle et le mandat des élus? Nous nous engageons aussi à ce qu’il n’y ait aucun favoritisme dans le choix des prestataires de la commune, dans le choix des projets....”
Et le conflit d’intérêt entre la vie associative et le mandat des élus ? Quelle neutralité pour des élus qui sont et seront redevables ?
(sources : Vernouillet le guide pratique, site internet du PS)