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vendredi 7 août 2009

La crise


Matrax, usine occupée à vernouillet


Vernouillet a elle aussi son usine "Continental" et n'échappe pas à la crise .
Affaire à suivre dans une période où tout le monde pense plutôt à ses vacances. Sauf les élus qui se mobilisent faisant fi de leur repos annuel ?



Soixante-dix-huit salariés licenciés chez Matrax

| Mehdi Gherdane | 16.07.2009, 07h00






Encore une occupation d’usine. Depuis hier, le site de Matrax, un sous-traitant de l’automobile installé dans la zone industrielle de Vernouillet, est occupé par plusieurs dizaines d’employés. A l’image des entreprises Nortel (voir en première page) ou New Fabris, ces salariés vont être licenciés mais ne toucheront que des indemnités « ridicules » selon eux. Ils réclament donc une prime de départ « respectueuse » de leur travail. « J’ai dix ans d’ancienneté et je ne toucherai que 2 000 €. C’est largement insuffisant, il me faut 10 000 € », proteste Nadine, 49 ans, sous le regard de ses collègues réunis dans la cour de la société où flottent les drapeaux de la CGT.
Claudine, l’une des 78 personnes concernées par les licenciements, réclame une prime de 1 000 € par année d’ancienneté. Selon elle, c’est la seule façon de rémunérer les conditions de travail difficiles des ouvriers dont la tâche consistait à préparer les carrosseries des voitures de Renault ou de Peugeot avant qu’elles passent à l’atelier peinture. « Leur santé en a pris un coup, témoigne Pascal Toussaint, responsable de l’union locale de la CGT. Et pourtant, lors du rachat de la boîte en 2007, ils ont accepté des baisses de salaire, des suppressions de primes. Ils ont courbé l’échine par peur du licenciement. Et voilà ce qui leur arrive aujourd’hui. »

« On a été des moutons »

« On a été des moutons », enchaîne Luis Abrantes, délégué CGT des 78 salariés de Matrax.
Ce responsable dit essayer de « canaliser la colère » de ses collègues. A Vernouillet, la situation est tendue mais pas encore au point de brandir la menace de faire exploser l’entrepôt à l’aide de bouteilles de gaz. « Ce n’est pas d’actualité », promet Luis Abrantes. « Et pourquoi pas ? » le coupe un salarié. « Ce n’est pas prévu. Nous avons des actions en tête comme aller manifester devant les autres sites Matrax en province. Chaque chose en son temps. »



source : Le Parisien